Ces bestioles qui nous pourrissent la vie à Dakar

29 mai 2014

Ces bestioles qui nous pourrissent la vie à Dakar

Des blattes aux Sénégal/crédit photo : Julien
Des blattes aux Sénégal/crédit photo : Julien Dembélé

Des bestioles en sa compagnie, c’est la dernière chose que l’on puisse se souhaiter dans sa chambre. Pourtant, à Dakar,  c’est les premiers compagnons qui s’invitent dans les appartements sans protocole. Eux, c’est les blattes ; des cafards existant en plusieurs espèces très répandues dans tous les environnements et dans le monde.

Etant au Sénégal depuis maintenant deux ans, j’ai commencé à apercevoir les blattes dans ma chambre il y a de cela quelques mois. Quand je veux m’en débarrasser, elles me jouent au cache-cache. Ça me met hors de moi. Mais que faire contre une minuscule bête qui élit domicile dans les endroits sombres de ta maison et ne se pointe à la lumière que quand elle sent tout calme autour. En plus, elle est douée de camouflage rapide au su du moindre bruit provoqué par mes mouvements répressifs. Difficile d’avoir une capture d’elle pour une image à la une de mon billet !

La pire des situations qu’elles peuvent faire vivre à quelqu’un c’est de se livrer à leur défilé au moment où on reçoit des invités, comme on les assimile à un signe de mauvaise hygiène. On s’imagine être le seul à les avoir en compagnie, donc, on n’en parle pas, même aux voisins. Le seul souhait est qu’elles se tiennent à l’écart des cadres de rencontre.

J’ai déménagé de mon appartement dans un autre quartier, mais pas à cause des blattes. Et qui m’y offre l’accueil le plus vibrant ? Des blattes ! Qu’elles sont partout, ces bestioles ! Elles nous pourrissent la vie.

Des échanges avec mes colocataires, j’apprends que ces bestioles les importunent depuis très longtemps. Auparavant, juste avant mon déménagement, j’avais eu à constater chez un ami, après que ce dernier ait vidé sa chambre de ses effets pour un local dans un autre quartier, que les blattes étaient en une colonie inimaginable dans une demeure pour humain. Mais, que diable nous veulent-elles ? Leur croissante dans la ville de Dakar est craintive.

Le comble est que, en plus d’être désagréables à découvrir chez soi, ces bestioles constituent un problème de santé et d’environnement, elles sont des vecteurs d’infections et d’allergènes à l’homme. Quand elles ont accès aux denrées alimentaires, elles y déposent leurs excréments et leurs sécrétions salivaires qui constituent des allergènes et attirent aussi des germes toxiques. Une étude marocaine a démontré aussi que les blattes sont des porteuses d’une diversité de bactéries pathogènes. Leur charge bactérienne est même plus grande que celle des mouches.

Ce sont de grands envahisseurs très résistants aux insecticides. Les gens ont honte d’en parler. Alors dans un immeuble, si un appartement est infesté, il en est probablement autant pour tous les autres. Au risque de s’empoisonner par les insecticides utilisés quotidiennement sans succès pour les tenir loin de chez soi, il est conseiller de trouver une solution globale viable pour l’immeuble entier.

Par Julien DEMBELE, MSc.

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Commentaires

Moussa OUEDRAOGO
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C'est pas du tout agréable de vivre avec ces bestioles. Si tant est quelles envahissent tous les locaux faudra les considerer desormais comme des cochambriers (lol).
En tant que defenseur de lenvironnement quelles solutions proposez vous vu quelles constituent un resorvoir de pathogène donc de potentiel vecteur de maladies pour lespece humaine?

Julien DEMBELE
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Merci Mr de Ouédraogo !
Des cochambriers ? cochambriers mon oeil ; gare à celui qui se montre à moi, je le tue !
Bonne question. on ne peut que préconiser la propreté collective, c'est la solution la plus simple et moins invasive, mais chose encore difficile à observer par tous. Alors, il faut dire, redire et rerere...dire pour le gens en prennent conscience.