Disons-nous la vérité entre burkinabè

Article : Disons-nous la vérité entre burkinabè
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30 octobre 2014

Disons-nous la vérité entre burkinabè

Monument par Jeff Attaway via Flickr CC
Monument par Jeff Attaway via Flickr CC

Il y a certaines vérités qu’il faut qu’on se dise entre burkinabè. Certaines personnes devraient se priver de s’exprimer publiquement sur les médias. Il faut arrêter de donner des justifications boiteuses et aveugles au fait Blaise Compaoré veuille se maintenir au pouvoir.

Certes, les dispositions de la constitution le permettent, mais, à la limite ce n’est que du forcing de vouloir donner une nouvelle opportunité de mandat présidentiel à Blaise Compaoré. Aucune justification ne peut tenir ici, personne ne le sait mieux que ceux qui tentent de justifier l’intention. Pour ceux qui avancent le fait qu’il est le médiateur dans plusieurs crises dans la Sous-Région, sachez qu’on n’a pas forcement besoin d’être Président pour être médiateur. Il y a de grands hommes politiques à la retraite, qui sont encore consultés dans la résolution de grandes questions touchant le monde. Il ne sied pas non plus de comparer le Président Compaoré à quelqu’un d’autre qui n’est pas encore monté au pouvoir. D’énormes progrès on été en enregistré sous le règne de Blaise de Compaoré, cela ne veut pas dire que le Burkina régresserait si c’était une autre personne, où que celui qui le remplacera ne pourras pas faire mieux.

Au départ, il a été avancé et soutenu que la limitation du nombre de mandats présidentiels était anticonstitutionnelle. A l’issu des chocs d’idées et des négociations, ce qui est arrêté est-il différent de ce qui existaient ? Non, à mon sens et même en tant que profane du droit, rien n’a changé car en lieu et place de « rééligible une fois » on a simplement mentionné « rééligible deux fois ». Le nombre de mandat reste toujours limité.

Ne pensez-vous pas que, dire qu’en dehors de Blaise Compaoré aucun autre burkinabè n’est capable de diriger le pays, est une insulte à tous les burkinabè? Il vaut mieux que c’est personnes, qui parlent en sous estimant leur leadership et toutes leurs capacités, se taisent car elles ne connaissent pas pour les autres. Et tout semble laisser croire qu’ils leurs est même impossibles de pouvoir mesurer le leadership des autres.

Si en 25 ans un parti n’a pas pu former de nouveaux présidentiables, alors il faut qu’il se pose des questions. Je pense que c’est pertinent de réfléchir à cela. S’il n’y a qu’un seul sur les 16 millions de burkinabè, capable de diriger, alors pourquoi ne pas recourir à l’ancien colon de décider encore du sort du Burkina, comme il l’avait en 1919 avec la Haute-Volta. Pourtant, je reconnais et apprécie la maturité politique de certains leaders dans le parti au pouvoir, de même que dans certains partis de l’opposition.

Le Burkina Faso s’est forgé une image de démocratie assez mature aujourd’hui. Alors, évitons de la dégrader. Que les leaders politiques fassent preuve de maturité, prônent le dialogue et mettent en première considération les intérêts du peuple.

Par Julien DEMBELE, M.Sc.

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