Julien DEMBELE

Faire le sport de maintien au Burkina : un acte périlleux

Des plus en plus on observe les populations faire le jogging et  des exercices physiques, les soirs, aux abords des grandes artères des villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. C’est en réponse aux politiques de santé actuelles qui prônent le sport comme l’un des meilleurs moyens de prévention de certaines maladies chroniques et aussi d’acquisition de bien-être. Cette attitude est à féliciter de la part des populations ouagalaise et bobolaises, mais cela serait très bénéfique si ça se faisait dans un cadre approprié.

Faire le sport de maintien aux abords de voies à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso est un acte périlleux. Cela présente d’énormes risques pour les sportifs car ils s’exposent non seulement à des accidents avec les automobilistes et les motocyclistes en circulation, mais aussi aux fumées émises par les moteurs des engins qui polluent l’air. On peut dire que les accidents sont évitables, mais leur survenue peut être mortelle ou incapacitant à vie. Cependant, l’exposition aux polluants contenus dans les émissions des moteurs est inévitable, alors que l’exposition de l’Homme à ces polluants a été considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé comme problème de santé publique. Les études ont démontrées que les personnes se trouvant immédiatement au niveau des sources d’émission, courent un plus grand risque pour leur santé. Les risques sanitaires encourus vont du simple rhume à des maladies respiratoires complexes et  à des cancers. La pollution des villes par les engins motorisés est l’un des problèmes environnementaux qui impacte gravement la santé des populations. Il un paradoxe de vouloir rechercher le bien-être par le sport alors que les conditions de sa pratique mettent la santé en péril.

Les autorités burkinabè sont conscientes des risques sanitaires que présente la densité de la circulation motorisée dans les grandes villes du Burkina. Pour les réduire, les mesures mises en place par les acteurs concernées ont du mal à faire bon effet. Si les autorités chargées d’offrir le cadre de vie approprié aux populations, sont à bout de leurs efforts, alors il est aussi de la responsabilité des autorités et tous les acteurs qui prônent le sport comme moyen de bien–être de veiller à l’aménager des cadres appropriés pour cela. Il faut accompagner les politiques avec la mise en œuvre d’action concrètes que de se limiter aux simples recommandations.

Qui que soit celui qui fera le geste, il est bon temps d’offrir des cadres appropriés pour le sport aux populations burkinabè soucieux de leur santé.

Par Julien DEMBELE, M.Sc.


Alerte sur cette nouvelle méthode de cambriolage dans les maisons à Ouagadougou

Il est actuellement très courant à Ouagadougou, d’entendre des gens dire qu’ils ont été cambriolés la nuit dernière. A entendre les débuts de la description des scènes de ces actes ignobles, on peut se précipiter d’accuser à tort la victime même d’être complice de son malheur, mais ce n’est pas le cas. C’est en effet les cambrioleurs qui ont usé d’une subtilité à la pointe de la technologie actuelle pour accomplir leurs actes de manière furtive. Les scènes sont stupéfiantes !

Les scènes se résument, en général, en ceci : un ou des cambrioleurs-nul n’a jamais pu rapporter le nombre exact- arrivent en pleine nuit dans une cour, pendant que les occupants sont endormis, utilise(nt) des outils adaptés pour couper le métal de la porte ou la fenêtre, ou bien ils  cassent les vitres si la porte ou les fenêtres sont en vitre, afin de se frayer une issue permettant d’ouvrir entièrement la porte de la maison. Une fois à l’intérieur, les malfaiteurs procèdent ensuite à une fouille minutieuse de la maison afin de repérer le moindre matériel ou mobilier précieux à leurs yeux, qu’ils font sortir librement par la porte grandement ouverte. Une chose d’emblée inimaginable dans la réussite de l’opération, est que les cambrioleurs ont usé de moyens technologies et scientifiques pointues. En effet, ils prennent le soin, quelques minutes certainement avant l’effraction, d’endormir profondément les occupants de la maison en pulvérisant un aérosol ou en introduisant par un moyen quelconque une substance chimique de nature inconnue, qui se vaporise rapidement à l’intérieur de la maison, entrainant le sommeil profond chez les occupants qui auront respiré la dite substance. Fini donc l’époque des cambriolages avec usage de machettes et d’armes à feu pour intimider les victimes ! Par cette nouvelle méthode, les cambrioleurs se livrent à loisir à leur acte, puis ils disparaissent avec leur butin sans alerter même le voisinage et sans être inquiétés. Les victimes ne se réveilleront que le lendemain et très tardivement pour constater le sinistre avec consternation. Heureusement qu’ils se réveillent de ce sommeil très profond, mais le plus souvent avec des courbatures dues aux effets néfastes des substances chimiques employées par les cambrioleurs.

Il est vrai que les scientifiques et les innovateurs s’investissent pour mettre au point des technologies de pointe pour faciliter le travail et contribuer à l’amélioration du bien être de l’Homme, mais les usages à des fins malveillants ont toujours été proscrits. L’usage de substance chimique dans des situations comme cela se fait dans les vols à Ouagadougou est très dangereux. La nature des substances étant inconnue, les effets néfastes sur la santé sont donc imprévisibles. Les victimes, face à la perte de biens matériels, se consolent souvent par le fait d’avoir eu la vie sauve, mais qu’elle vie si celle-ci doit être vécue en trimbalant diverses séquelles à long terme sur la santé, engendrées par les substances chimiques ?!

Le phénomène est devenu récurrent, alors il faut que les autorités concernées par la gestion de ces types d’évènements dans le pays manifestent leur intérêt pour leur éradication. Il faut qu’elles prennent les mesures nécessaires, incluant l’identification des substances chimiques employées, la mise en place de dispositifs de dissuasion des cambrioleurs et aussi des mesures permettant éventuelles victimes de pouvoir résister en cas d’attaque, si non le phénomène sème la psychose au sein de la population ouagalaise.

Par Julien DEMBELE, MSc.


La vente de produits falsifiés est devenue un monstre gigantesque

Contrefaçon 2009, par Christopher Dombers via Flickr CC
Contrefaçon 2009, par Christopher Dombers via Flickr CC

On admet que dans le domaine des affaires, la règle ou autrement dit la motivation suprême c’est de tirer profit au maximum de tout geste, toute opération ou bien de consommation, mais quand cet exercice est accompli sans y ajouter la moindre pincée d’humanité cela indigne et révoltant. Et pourtant c’est ce qui se passe.

On ne manque pas d’apprendre à longueur du temps que des scandales se sont produits ça et là à travers le monde, impliquant de grands hommes d’affaires ou de ces innombrables firmes qui, sans vergogne, considèrent leurs intérêts au dessus de ceux de toute vie sur terre. Le pire, c’est que ces scandales touchent à la sensibilité de la vie mais les malfaiteurs, pour arriver à leur fin, ne manquent pas de complicité de la part de ceux même qui sont supposés être les garants de l’intégrité de la population. Sans donner de cas en détails, on peut évoquer la commercialisation des produits alimentaires, de grandes consommation, dont l’innocuité n’est plus garantie (ça fait penser à l’affaire OBOUF au Burkina Faso) ; les falsifications des résultats d’études toxicologiques de produits pharmaceutiques afin de pouvoir les mettre coûte que coûte sur le marché ;  la vente de produits médicamenteux qui n’ont aucunement pas la propriété de soigner les maux pour lesquels ils sont livrés ; l’omission volontaire et délibéré de communiquer suffisamment sur les dangers liés à la consommation d’un produit, etc.

Dans le domaine du médicament et la santé, toutes les grandes maladies de ce monde sont prises en otage par le phénomène de la falsification. C’est même devenu une pandémie selon l’Institut National de Santé des Etats-Unis d’Amérique. C’est un monstre gigantesque, qu’il va falloir combattre avec une collaboration mondiale. Une série de résultats de travaux scientifiques menés sur la qualité des médicaments dans le monde, publiés le 20 avril 2015 dans le American Journal of Tropical Medecine and Hygiene, révèle 41 pour cent (41%) de 17 000 médicaments étudiés ne sont pas conformes aux normes internationales fixées. De surcroît, des médicaments de paludisme falsifiés ont causé 122 350 morts environ en Afrique, en 2013. Plusieurs antibiotiques de qualité médiocre et nocifs pour la santé ont aussi été retrouvés. D’après les auteurs, ce phénomène est entrain saboter la lutte contre les grandes maladies comme le VIH/SIDA, le paludisme, la tuberculose. C’est inadmissible ça !

C’est scrogneugneu de savoir que celui qui vient te sauver n’est là que pour t’enfoncer davantage, pour t’achever, afin que la suite des événements, qui en découlent, fassent fructifier les intérêts égoïstes d’un malfrat dénué de tout scrupule.


Des boissons périmées au Burkina Faso : Plus rien ne sera comme avant 

Piles de cannettes FANTA périmées/Crédit photo: Lefaso.net
Piles de cannettes FANTA périmées/Crédit photo: Lefaso.net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le slogan « PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT au Burkina Faso » a encore marqué un pas notable sur le chemin vers son sacre, bien sûr, si les autorités actuelles ont la volonté d’en faire une réalité. Une découverte, à Ouagadougou, de plus de 1200 tonnes de boissons à cannettes arrivées à la date d’expiration et en cours d’être redatées pour une mise sur le marché, a motivé la manifestation d’indignation des burkinabè jusqu’au premier citoyen, le Président du Faso.

Manigancé par une société burkinabè (OBOUF), c’est le plus grand scandale alimentaire porté à la connaissance des populations à travers les médias.  Et jamais, un scandale du genre n’avait bénéficié d’autant de médiatisation et suscité autant d’indignation. Quand on imagine que ce type de scandale avait l’habitude de se produire et que les règlements se faisaient à l’amiable derrière les rideaux, ça donne un petit ouf d’espoir que « PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT  au Burkina Faso ».

On peut admettre à la limite, que dans les situations de déficit alimentaire et de famine, des gens nous viennent au secours avec des aliments périmés, mais, qu’un opérateur économique, de surcroit un Burkinabè, importe des aliments avarié pour les vendre à la population est plus qu’indigne. Comment quelqu’un peut-il vouloir fonder sa fortune sur le sacrifice de la santé de ses compatriotes et d’autres le cautionnent ?

On ose parier même que ceci n’est qu’un pan de ce que la population endurait qui est entrain de sortir à la lumière ; le pire reste certainement à découvrir. C’est ainsi quand il n’y a pas d’alternance dans la gouvernance dans une pays. Vivement  que la lumière soit faite sur toutes les manigances de ce genre et que réellement PLUS RIEN NE SOIT PLUS COMME AVANT.


Les célèbres marques de vêtements tiennent-elles à empoisonner les enfants ?

El Rastro. Flea market. Oviedo. Asturias. Spain. Children Clothes par Tomas Fano, via Fickr CC
El Rastro. Flea market. Oviedo. Asturias. Spain. Children Clothes par Tomas Fano, via Fickr CC

Greenpeace avait publié au cours de l’année 2014 les résultats d’une étude qu’elle a commanditée sur la présence de substances toxiques dans les vêtements d’enfants. L’étude a concerné les habits et les chaussures d’enfants fabriqués sous les grandes marques de l’industrie de la mode, telles que American Apparel, C&A, Disney, GAP, H&M, Primark Uniqlo, Adidas, LiNing, Nike, Puma et Burberry. Les résultats  sont inquiétants car les substances toxiques recherchées ont été détectées, dans la majorité des produits échantillonnés dans 25 pays à travers le monde, à des teneurs dépassant les valeurs limites acceptables pour les substances pour lesquelles il existe des normes.

Les substances toxiques recherchées sont les nonylphénol éthoxylates (NPEs), les phthalates, les organoétains (dérivés organiques de l’étain), les produits chimiques per/poly-fluorés (PFCs) et l’antimoine. Ces substances sont employées dans l’industrie du textile et du cuir alors qu’elles sont redoutées pour leur toxicité entre autre sur les systèmes endocrinien, nerveux et immunitaire ou même leur cancérogénicité, même à des doses très faibles. Cela donne une idée du risque que les enfants encourent en portant ces vêtements. A voir les perturbations physiologiques et les problèmes de santé observés aujourd’hui dans la population, telles que les dysfonctionnements de la croissance et du développement des caractères sexuels entre autres, on ne peut omettre de penser à un éventuel rôle des substances employées dans les industries du textile et du cuir. Les résultats de cette étude seraient significativement égaux à ceux d’autres études antérieures, à l’issue desquelles Greenpeace avait interpellé les responsables des marques concernées à cesser l’emploi des dites substances. Elle avait ainsi lancé en 2011 une campagne de détoxification à laquelle elle espérait une adhésion totale de toutes les marques, mais ce n’est malheureusement pas encore le cas. Certaines marques telles que Adidas, Nike et LiNing n’ont encore manifesté d’engagement concrètement favorable. Ce comportement est-il loin d’un acte délibéré d’empoisonner des enfants ?

Cette étude s’est intéressée aux substances toxiques uniquement dans les habits d’enfants ; cela ne signifie pas que les enfants sont les seuls pour qui il y aurait un risque. Les habits de personnes de tout âge sont susceptibles d’être contaminés. L’intérêt pour l’habillement infantile ici est que les enfants présentent une vulnérabilité particulière face à aux substances toxiques, compte tenue de certains facteurs physiologiques comme le développement progressif de leurs fonctions encore fragiles et leur comportement naïf.

Le risque causé par l’usage des substances dangereux dans l’industrie du textile n’est pas seulement à travers leur présence dans les vêtements des enfants, mais aussi la présence de résidus dans les rejets industriels déversés dans l’environnement. Ces résidus vont ensuite remonter dans notre assiette via les produits agricoles et de pêche. A cela il faut aussi ajouter le risque pour les ouvriers qui manipulent les dites substances tous les jours dans l’industrie.

Tenant à son slogan « valeur limite acceptable  n’est pas acceptable », Greenpeace prône l’interdiction pure et simple de l’utilisation des produits chimiques dangereux dans la fabrication des vêtements. A cet effet, l’ONG activiste compte sur l’engagement de tous, gouvernement et industriels du textile et de la mode y compris pour la prise de décisions fermes et d’actes concrètes afin de protéger l’environnement et la santé de tous.

Par Julien DEMBELE, M.Sc.


Le cholestérol, molécule du 21ème siècle

Le cholestérol est  sans doute l’un des éléments biochimiques les plus évoqués dans ce 21ème siècle, à cause de son rôle dans la survenue des maladies cardiovasculaires qui font «la une » des magazines et des journaux à cause de leur responsabilité dans une part importante des décès dans le monde. Cependant, il n’en demeure que beaucoup de gens semblent ne pas prêter attention à son origine et son rôle dans l’organisme. Cette ignorance a permis à des gens de nous amadouer ou d’abuser de notre ignorance et de tenir des pratiques à même de créer une psychose au sein des consommateurs d’aliments pouvant contenir du cholestérol.

Il y a un fait dont j’ai la certitude que beaucoup de gens ont déjà remarqué ; il s’agit de la mention « sans cholestérol » sur les emballages d’huiles végétales ou sur d’autres matières grasses végétales. Aussi, certaines personnes, lorsqu’elles conseillent sur la qualité et l’usage des huiles, semblent laisser comprendre que toutes les huiles (animales et végétales) contiennent du cholestérol. Et bien, ce n’est qu’un simple abus de notre ignorance, car les produits végétaux ne peuvent aucunement pas contenir du cholestérol de façon naturelle, à moins d’un ajout volontaire. Alors qu’ajouter du cholestérol dans l’huile n’est pas une pratique habituelle dans l’industrie alimentaire.

On veut nous faire croire que le cholestérol a été extrait de l’huile cette huile végétale. L’idée d’extraire du cholestérol de l’huile n’a même pas effleuré à l’esprit des producteurs d’huiles, encore moins qu’ils aient  fourni de l’effort pour extraire du cholestérol, car ils savent que les végétaux  par nature n’ont pas de cholestérol.

Le cholestérol est en effet, un élément chimique spécifique aux animaux. Il synthétisé dans le foie et dans les glandes endocriniennes, les corticosurrénales, les ovaires et les testicules. Il peut aussi être apporté à l’organisme par l’alimentation ; uniquement par les aliments d’origine animale. Parmi les aliments courants les plus riches en cholestérol, ont trouve les œufs, le foie, le rognon,  les beurres et huiles d’origine animale. Il n’est pas dit d’éviter de consommer des aliments riches en cholestérol, en se fondant seulement sur le fait qu’ils augmentent le risque de développer des maladies cardio-vasculaires.

Le cholestérol a une grande importance dans le fonctionnement de l’organisme. Il est un constituants clé des cellules et aussi sert de précurseur à la synthèse de certaines hormones qui sont indispensables au bon fonctionnement physiologique de l’espèce animale. Il peut y avoir une insuffisance dans la synthèse, qui doit être nécessairement complétée par l’apport alimentaire. Cependant, le hic avec le cholestérol alimentaire est qu’il peut boucher les vaisseaux sanguins, ce qui peut occasionner des accidents cardiovasculaires. Néanmoins, selon les spécialistes, ce n’est pas tout le cholestérol alimentaire qui est susceptible de boucher les vaisseaux sanguins. On a en effet réussi à classer le cholestérol en deux catégories, le « bon cholestérol » et le « mauvais cholestérol ». La dernière catégorie est celle dont les teneurs élevées dans sang ont été corrélées à la survenue des maladies cardiovasculaires.

Par Julien DEMBELE, M.Sc.


Un GPS dans notre cerveau : retour sur le Prix Nobel de Médecine 2014

Gps par Nishant Modak, via Flickr CC
Gps par Nishant Modak, via Flickr CC

 

Les personnes qui ont souvent du mal à s’orienter, de même que celles qui sont peu physionomistes, même à leur bas âge, devraient certainement trouver une explication à cela dans le dysfonctionnement du GPS du cerveau découvert par ces lauréats du Prix Nobel de Médecine 2014

Nous étions nombreux à être excité de découvrir le en octobre passé, les heureux lauréats des Prix Nobel 2014. Celui de Physiologie ou Médecine à été annoncé le 06 octobre et  attribué à trois chercheurs,  l’américano-britanique John O’Keefe et le couple norvégien Edward L. et May-Britt Moser, tous des neuroscientifiques.  Ils ont été récompensés pour leurs découvertes de cellules qui constituent un GPS dans le cerveau.

Contrairement au Prix Nobel de la Paix, les actions ayant motivé l’octroi du Prix Nobel de Médecine ainsi que les autres, Littérature, Economie, Physique et Chimie, sont moins médiatisées. Je m’étais chargé, à l’époque, de réussir à parcourir et d’essayer de comprendre les résultats des travaux qui ont valus le plus précieux prix à ces chercheurs. Enfin, je vais partager ici ce que j’ai découvert et compris. C’est énorme ! C’est toute une carrière, pour chacun des lauréats, consacrée entièrement à la recherche sur le cerveau, qui a été récompensée par ce Prix Nobel 2014. Il faut noter le couple Moser avait déjà reçu en 2011, pour leurs découvertes, le prix Louis-Jeantet pour la Médecine de la Fondation Jeantet, qui récompense les chercheurs européens dans les domaines biomédicaux.

John O’Keefe travaillait déjà sur le cerveau depuis les années 60 et le couple Moser s’y sont intéressés dans les années 80. Ils ont tous travaillés, principalement sur l’hippocampe, zone du cerveau qui est très importante dans la mémorisation et le repérage spatial. O’Keefe fut de ceux qui ont initié le couple Moser sur la connaissance approfondie de l’hippocampe.

O’keefe a fait la découverte pionnière, de neurones dans l’hippocampe, appelées cellules place (« place cells »), en 1971. A la suite de cela, dans la recherche de l’origine des cellules places dans l’hippocampe,  le couple Moser a découvert la présence d’autres types de neurones dans une zone appelé cortex entorhinal (zone voisine de l’hippocampe), des neurones qui communiquent avec les cellules place ; il s’agit des cellules grilles (« grid cells », en 2005), des cellules de direction de la tête (« head direction cells », en 2006) et de cellules de bord  (« border cells », en 2008). C’est l’ensemble de ces cellules qui fonctionnant de concert représentent le GPS du cerveau,  qui nous permettre de savoir où nous sommes, de trouver le chemin pour aller d’un endroit à un autre et d’enregistrer les informations sur tous les lieux parcourus.

Les cellules places émettent un potentiel d’action chaque fois que l’animal (le rat est l’animal sur lequel ces études ont été menées) se retrouve dans un endroit qui lui est familier. C’est-à-dire qu’elles sont chargées de la mémorisation de l’environnement de vie. Quant aux cellules grilles, elles sont centrales dans le calcul des distances lors de localisation et de navigation, dans le cerveau ; elles déterminent aussi comment la mémoire est stockée dans l’hippocampe. Les cellules de bord émettent un signal quand le cerveau se trouve exclusivement au delà des limites de son environnement habituel, c’est-à-dire dans un environnement étranger. Et les cellules de direction de la tête sont celles qui indiquent la direction. Toutes ces cellules fonctionnent comme un système de coordonnées qui donc stocke et établie une carte de la vie entière en mémoire.

Ces découvertes ont d’importants intérêts scientifiques et médicaux. Elles ont permis et encore permettront d’explorer davantage le fonctionnement du système nerveux, de comprendre certaines maladies liées au dysfonctionnement du cerveau, notamment la maladie d’Alzheimer qui fait partie des principales causes de décès dans beaucoup de pays au monde. Le fonctionnement des cellules place a été corrélé à la maladie d’Alzheimer.

Toute cause qui altérerait donc l’une de ces cellules affectera notre capacité à mémoriser et à nous localiser. Les personnes qui ont souvent du mal à s’orienter, de même que celles qui sont peu physionomistes, même à leur bas âge, devraient certainement trouver une explication à cela dans le dysfonctionnement du GPS du cerveau découvert par ces lauréats du Prix Nobel de Médecine 2014.

Quelques références :

1. Edward L. Moser and May-Britt Moser. Crystal of our brain. EMBO Mol Med 2011, 3, 69–71

2. Edward L. Moser and May-Britt Moser. Maping your every move. Cerebrum, March 2014.

3. Francesca Cacucci, Ming Yi, Thomas J. Wills, Paul Chapman, and John O’Keefe. Place cell firing correlates with memory deficits and amyloid plaque burden in Tg2576 Alzheimer mouse model. PNAS, June 3, 2008, vol. 105, no. 22, 7863–7868

4.Guifen Chen, John A. King, Neil Burgess, and John O’Keefe. How vision and movement combine in the hypocampal place code. PNAS, January 2, 2013 vol. 110 no. 1, 378–383

5. « The Nobel Prize in Physiology or Medicine 2014 ». Nobelprize.org. Nobel Media AB 2014. Web. 28 Dec 2014. https://www.nobelprize.org/nobel_prizes/medicine/laureates/2014/


Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac ZIDA, le moindre mal qui était indispensable

Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac ZIDA /Crédit photo : Amelie GUE
Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac ZIDA /Crédit photo : Amelie GUE

A la suite de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a provoqué la démission de Blaise Compaoré du pouvoir et donc la vacance du pouvoir au Burkina Faso, la classe politique et la société civile n’est pas encore parvenu, même une semaine après, à désigner un président consensuel pour la transition en remplacement du Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac ZIDA. Il y a de quoi justifier que le Lieutenant-Colonel est l’homme qu’il fallait en ces moments.

A la lecture du déroulement des tractations entres parties vainqueurs, pour former l’organe de transition, je trouve qu’il n’y avait pas mieux que faire recours au Lieutenant-Colonel YIZ pour coordonner le processus, pour accompagner les Burkinabè à digérer dans le calme et ainsi faire éviter au pays des hommes intègres le « syndrome post-long pouvoir égoïste ». Même s’il est jugé par certains comme trop proche de Blaise Compaoré, vu qu’il est le numéro 2 de la garde présidentielle, il reste quand même le seul proche dont la présence était moins nuisible aux côtés  d’un peuple qui était prêt à déverser sa colère emmagasinée durant 27 ans ; il était le moindre mal.

Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac ZIDA dans la foule à la place de la Révolution par Thomas Leger via Flickr CC
Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac ZIDA dans la foule à la place de la Révolution par Thomas Leger via Flickr CC

Le Lieutenant Colonel YIZ était le moindre mal indispensable car c’est lui qui a réussi ramener le calme en suspendant la constitution, devenant ainsi le premier du corps militaire à prendre officiellement ses distances de Blaise Compaoré, si on peut le dire ainsi, chose que le Général Nabéré Honoré Traoré, premier responsable de l’armée en l’absence du Président du Faso, n’a pas osé faire. Le Lieutenant-Colonel YIZ était indispensable car l’opposition, la société civil et toute la classe sociale qui ont été agréablement surpris du résultat de leur mobilisation, avait besoin de plus de temps pour mieux s’enquérir de la situation et s’approprier la responsabilité de sa gestion.

Le Lieutenant-Colonel YIZ était indispensable car il ne faut pas oublier que ceux qui ont chassé Blaise Compaoré du pouvoir ne nourrissent pas en réalité la même REINE comme le font les fourmis ; chaque segment ici a sa propre REINE à engraisser. Il y avait donc nécessité qu’il y’ait quelqu’un d’extérieur au groupe vainqueur et dont le pouvoir surpasse celui que chacun des leaders commençait s’imaginer à la suite de la victoire écrasante face au Congrès pour la Démocratie et le Progrès et ses sympathisants, pour arbitrer le partage du butin. Sans le Lieutenant-Colonel YIZ, le partage du gâteau créerait, j’en suis sûr,  plus de chaos que ce que celui  que Blaise Compaoré  a fait planer sur le pays. Il a fallu le Lieutenant-Colonel YIZ pour empêcher toute décision prématurée et sans bonne concertation entre parties vainqueurs, décision qui ne résoudrait pas certainement et efficacement les problèmes.

Le lieutenant-Colonel YIZ était indispensable car il fallait donner du temps au « médecin après la mort », la communauté internationale et ses démembrements, de rattraper leur manque d’action. Soyons-en sûr que si nous avions réussi à remettre le Burkina Faso sur de bons rails sans l’intervention de la communauté internationale, sans qu’elle eu l’occasion de montrer qu’elle est indispensable dans le retour de la stabilité, alors nous serions amenés à enregistrer des accidents sur ces rails par la suite.

Je salue la clairvoyance de ceux qui ont été les premiers à faire confiance au Lieutenant-Colonel YIZ et à lui confier les destinées des Hommes intègres en ces moments cruciaux. Même s’il est jugé trop proche de Blaise, je n’ai nul doute qu’il a bien assimilé les leçons qui se dégagent de 27 ans de règne sans partage. Un adage dit « les moutons se suivent mais n’ont pas le même prix » ; le Lieutenant-Colonel YIZ s’est montré jusqu’aujourd’hui comme un homme d’écoute et de dialogue, non assoiffé de pouvoir, sans désaccord avec la volonté du peuple, alors, que les tractations prennent le temps qu’il faut afin que le résultat en sortira soit du goût de la majorité du peuple. Toutefois il y a lieu d’aller vite avant Blaise Compaoré n’ait eu le temps de bien s’installer et de revenir s’immiscer dans le débat, car son ombre plane encore.

Vive le peuple burkinabè ! La Patrie ou la mort nous vaincrons !

Par Julien DEMBELE, M.Sc.


Disons-nous la vérité entre burkinabè

Monument par Jeff Attaway via Flickr CC
Monument par Jeff Attaway via Flickr CC

Il y a certaines vérités qu’il faut qu’on se dise entre burkinabè. Certaines personnes devraient se priver de s’exprimer publiquement sur les médias. Il faut arrêter de donner des justifications boiteuses et aveugles au fait Blaise Compaoré veuille se maintenir au pouvoir.

Certes, les dispositions de la constitution le permettent, mais, à la limite ce n’est que du forcing de vouloir donner une nouvelle opportunité de mandat présidentiel à Blaise Compaoré. Aucune justification ne peut tenir ici, personne ne le sait mieux que ceux qui tentent de justifier l’intention. Pour ceux qui avancent le fait qu’il est le médiateur dans plusieurs crises dans la Sous-Région, sachez qu’on n’a pas forcement besoin d’être Président pour être médiateur. Il y a de grands hommes politiques à la retraite, qui sont encore consultés dans la résolution de grandes questions touchant le monde. Il ne sied pas non plus de comparer le Président Compaoré à quelqu’un d’autre qui n’est pas encore monté au pouvoir. D’énormes progrès on été en enregistré sous le règne de Blaise de Compaoré, cela ne veut pas dire que le Burkina régresserait si c’était une autre personne, où que celui qui le remplacera ne pourras pas faire mieux.

Au départ, il a été avancé et soutenu que la limitation du nombre de mandats présidentiels était anticonstitutionnelle. A l’issu des chocs d’idées et des négociations, ce qui est arrêté est-il différent de ce qui existaient ? Non, à mon sens et même en tant que profane du droit, rien n’a changé car en lieu et place de « rééligible une fois » on a simplement mentionné « rééligible deux fois ». Le nombre de mandat reste toujours limité.

Ne pensez-vous pas que, dire qu’en dehors de Blaise Compaoré aucun autre burkinabè n’est capable de diriger le pays, est une insulte à tous les burkinabè? Il vaut mieux que c’est personnes, qui parlent en sous estimant leur leadership et toutes leurs capacités, se taisent car elles ne connaissent pas pour les autres. Et tout semble laisser croire qu’ils leurs est même impossibles de pouvoir mesurer le leadership des autres.

Si en 25 ans un parti n’a pas pu former de nouveaux présidentiables, alors il faut qu’il se pose des questions. Je pense que c’est pertinent de réfléchir à cela. S’il n’y a qu’un seul sur les 16 millions de burkinabè, capable de diriger, alors pourquoi ne pas recourir à l’ancien colon de décider encore du sort du Burkina, comme il l’avait en 1919 avec la Haute-Volta. Pourtant, je reconnais et apprécie la maturité politique de certains leaders dans le parti au pouvoir, de même que dans certains partis de l’opposition.

Le Burkina Faso s’est forgé une image de démocratie assez mature aujourd’hui. Alors, évitons de la dégrader. Que les leaders politiques fassent preuve de maturité, prônent le dialogue et mettent en première considération les intérêts du peuple.

Par Julien DEMBELE, M.Sc.


Souvenirs du Monument de la Renaissance Africaine à Dakar

 

Le Monument de la Renaissance Africaine à Dakar par Julien Dembélé
Le Monument de la Renaissance Africaine à Dakar par Julien Dembélé

La femme sur le Monument de la Renaissance Africaine, par Julien Dembélé via Flickr CC
La femme sur le Monument de la Renaissance Africaine, par Julien Dembélé via Flickr CC
Le fils sur le Monument de la Renaissance Africaine, par Julien Dembélé via Flickr CC
Le fils sur le Monument de la Renaissance Africaine, par Julien Dembélé via Flickr
Devant le monument de la Renaissance Africaine, par Julien Dembélé
Devant le monument de la Renaissance Africaine, par Julien Dembélé
A côté des gravures des Présidents Senghor et Diouf à l'intérieur du Monument de la Renaissance Africaine, par Julien Dembélé via Flickr CC
A côté des gravures des Présidents Senghor et Diouf à l’intérieur du Monument de la Renaissance Africaine, par Julien Dembélé via Flickr CC