Julien DEMBELE

La situation politico-sociale actuelle de ma chère patrie m’alarme

Burkina_Faso-Pos, via Google images, CC
Burkina_Faso-Pos, via Google images, CC

J’ai réfléchi par mille fois avant de prendre le clavier et de transcrire mon sentiment.

J’en ai assez de regarder ma chère patrie (le Burkina Faso) passer jours et nuits à la frontière du feu et du sang et espérant qu’elle ne la franchisse jamais. La situation politico-sociale actuelle de ma patrie m’alarme. Quand bien même elle est le «pays des hommes intègres» (signification de son nom «Burkina Faso» en langue nationale), admirée, enviée et félicitée pour sa stabilité. Stabilité dont elle jouissait depuis maintenant un quart de siècle et qui faisait profiter à d’autres (signe de son intégrité) politiques. Elle nous offre aujourd’hui une situation complètement à l’opposé de ce qui est digne des hommes intègres. Nous n’avons pas besoins de ça !

Je suis indigné, quand des gens me disent que «vous aviez une bombe prête à exploser chez vous alors que vous venez jouer aux pompiers chez les autres». Ça me fait mal de voir un pouvoir qui à réussi à faire asseoir la paix pendant un quart de siècle et la laisser s’effriter à l’échéance de son mandant.

Les autorités politiques burkinabé ne manquent quand même pas de cas sur lesquels ils doivent s’inspirer, surtout des cas dans la sous-région où le Président Blaise COMPAORE a eu à faire valoir ses qualités de bon dirigeant, de partisan de la paix. Je me demande, où sont passées ses qualités dont nous burkinabé ne pouvons plus bénéficier ? Le Burkina Faso enseigne la bonne gouvernance au-delà de ses frontières, il est donc temps de le prouver par un exemple concret chez soi.

J’en appelle au bons sens de tous les hommes politiques burkinabé et à leur amour pour la patrie, afin qu’ils prennent les bonnes décisions pour épargner le pays d’une crise. La population en souffre suffisamment déjà assez et l’administration aussi. Et ce, faute de pouvoir disposer de tous ses esprits pour remplir sa fonction. Mais il faut éviter que le pire n’advienne. La situation risque aussi de fragiliser les frontières du pays ; le pire c’est de voir un jour des intrus venir revendiquer une partie du territoire pendant que les dignes fils et filles du pays se disputent.

Il faut que le Burkina Faso soit meilleur que ce qu’il fut hier et que ce qu’il est aujourd’hui et continuer à briller haut à jamais, par sa bonne gouvernance.

Par Julien DEMBELE, MSc.


Des plans nationaux pour lutter contre le cancer

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Célébrée le 4 février de chaque année, la lutte contre le cancer attire de plus en plus d’attention et gagne une part dans les programmes de santé des Etats. En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a lancé en 2000 une stratégie mondiale de  lutte contre les maladies non transmissibles qui invite à donner la priorité aux maladies non transmissibles surtout dans les pays en développement et fixe les rôles des différents acteurs dont les Etats membres. A la suite de cette stratégie mondiale, l’OMS a adopté une série de conventions, de résolutions et plans d’action pour la mise en pratique de la stratégie mondiale. Entre autres on peut citer la résolution WHA58.22 du 25 mai 2005 : Prévention et lutte anticancéreuses et le plan d’action 2008-2013 pour la stratégie mondiale de lutte contre les maladies non transmissibles ; dans ces différents documents des recommandations concrètes sont adressées aux Etats membres afin de pouvoir mettre en place ou de renforcer leurs plans nationaux de lutte contre les cancers.

A partir d’aujourd’hui, chacun peut faire un bilan. A ma connaissance la France adopte un plan cancer quinquennal depuis 2003 ; elle est à son 3ème plan (plan cancer 2014-2019) lancé par le Président François Hollande à l’occasion de la journée mondiale du cancer cette année. Dans les pays en développement, principalement concernés (plus de 60% des cas de cancers et plus de 70% des décès dus aux cancers), les choses semblent avancer à pas de caméléon à mon sens. Au Burkina Faso, le plan stratégique national de lutte contre le cancer n’est entré en gestation  qu’en janvier 2013, puis valider le 30 avril 2013, pratiquement à l’échéance du plan 2008-2013 de l’OMS. Au Sénégal, un plan opérationnel de lutte contre le cancer a été présenté ce 4 février 2014, lors d’une conférence de presse à l’occasion de la Journée mondiale du cancer.

J’invite chacun à jeter un coup d’œil sur ce qui est fait dans son pays.

Nous avons plutôt intérêt à nous y mettre, surtout à mobiliser les efforts et nos faibles moyens sur la prévention, car, certes il est vrai que le cancer c’est un problème mondial, mais ne nous attendons pas à recevoir autant de soutien comme ce fut et est toujours pour le cas du SIDA le cancer est, comme on l’appelle « maladie non transmissible », donc les occidentaux ne craignent pas que nous franchissons leurs frontières avec.

Par Julien DEMBELE, MSc.


Les cancers sonnent à nos portes (à l’occasion de la journée mondiale du cancer)

Les cancers sonnent à nos portes ; si nous n’y prenons garde, ils nous envahiront.  Selon l’organisation mondiale de la santé, les  maladies  non transmissibles (maladies cardiovasculaires, cancers et maladies respiratoires chroniques) étaient responsables de 63% des décès survenus dans le monde en 2008. D’après ses projections, le nombre de décès correspondant à ce pourcentage qui était de 17 millions s’élèvera 25 millions en 2030, particulièrement les décès dus aux cancers devraient augmenter de 7,6 millions à 13 millions, alors que pour la même période, on prévoir une réduction des décès dus aux maladies transmissibles. Selon les estimations de l’OMS, des facteurs de risques d’ordre comportemental, dont le tabagisme, l’inactivité physique, la mauvaise alimentation et l’usage nocif de l’alcool, son les principaux responsables des maladies cardiovasculaires ; ces facteurs sont aussi valables pour les cancers (Statistique sanitaire mondiale 2012, OMS). A cela, il faut ajouter les facteurs environnementaux qui d’ailleurs sont à l’origine de 90% des cancers humains (Thierry Soussi et collaborateurs dans « L’analyse des mutations du gène p53 dans les cancers humains : le lien entre l’épidémiologie et la carcinogenèse, médecine/science 2000 ; n° 16 : 1387-1396 »). L’OMS, elle attribue 19% des cancers à l’environnement et le milieu professionnel. Ces données sont alarmantes et devraient nous pousser à la recherche de stratégies et moyens de préventions sûres et durables. Miser essentiellement dans la prévention sera la politique la plus salutaire pour les pays en développement, car il y a un véritable défaut de moyens de prise en charge du cancer et cela se traduit par le taux de décès observés, soit deux tiers des décès par cancer dans le monde (Statistique sanitaire mondiale 2012, OMS). Les politiques de santé de nos gouvernements doivent intégrer des programmes d’éducation santé, afin d’aider la population à prévenir le cancer et l’ensemble des maladies non transmissibles. Cela semble d’autant plus faisable que les scientifiques ont réussi à déterminer de façon plus ou moins précis l’implication de facteurs environnementaux à la survenue des différents types de cancers. Selon l’OMS, les atteintes cancéreuses majoritairement à l’origine des décès dans les pays à revenue faible ou intermédiaire sont les cancers du poumon, du sein, du colon ou du rectum, de l’estomac ou du foie. Tentons de relever quelques cancérigènes environnementaux contribuant à la survenue des certains cancers.

Le tabagisme est un facteur contribuant à la survenue de presque tous les cancers (poumon, œsophage, colon et du rectum, sein, col de l’utérus, rein). La fumée de tabac est « le tombeau » de la majorité des cancérigènes de l’homme. En effet, elle contient une multitude de composés chimiques toxiques reconnus comme soit cancérigènes avérés, soit cancérigènes probable soit cancérigènes possibles, selon la classification OMS des substances cancérigènes. La majorité de ces composés sont des composés aromatiques, des composés nitrosaminés, des métaux lourds. On dénombre le benzène (cancérigène avéré),  (les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques dont le Benzo (a)pyrène (cancérigène probable), le benzo (a)anthracène (cancérigène probable), le dibenzo (a, h) anthracène (cancérigène probable) ; des amines aromatiques dont le 4-aminobiphényl (cancérigène avéré), le 2-naphtylamine (cancérigène avéré), l’ortho Toluidine (cancérigène probable) ; les métaux lourds comme le cadmium, berylium, l’arsenic, le chrome 6 et le nickel, tous des cancérigènes avérés et des centaines d’autres composés cancérigènes potentiels pour l’homme.

Le fumeur est alors exposé à ces centaines de composés ; mais  comme la fumé reste dans notre environnement immédiat, tous les non fumeurs non loin de là sont aussi exposés, c’est qu’on appelle tabagisme passif. Ce phénomène de tabagisme passif est d’autant plus important aujourd’hui car certains fumeurs fument dans des lieux clos, au service ou à domicile, exposant ainsi collègues de service et membres de sa famille. Tous ces composés se retrouvent aussi dans les fumées issues d’autres combustions, telles que les fumées des moteurs des véhicules, des industries, des combustions domestiques.

Autre voie d’exposition aux cancérigènes environnementaux, l’alimentation. La plupart des métaux lourds parviennent à l’organisme par le biais des aliments. Le cadmium, l’arsenic, le mercure, etc, provenant des rejets industriels dans la mer s’accumulent dans les produits de pêche et finissent par se retrouver dans notre assiette et dans le ventre. Le riz ou le maïs cultivés sur un sol pollués par des substances toxiques ou irrigués par de l’eau contaminée, accumulera ses dites substances qui se retrouveront donc dans notre assiette. Les mycotoxines, substances sécrétés par des moisissures (champignons) et impliquées dans plusieurs cancers chez l’homme, nous sont parvenus à travers les aliments essentiellement. La liste est longue, et nous sommes exposés à tous ces composés !

Nous pouvons tous être exposés aux cancérigènes, mais tous n’allons pas développer de cancer. Plusieurs facteurs expliquent cela. Soit le polymorphisme génétique de certaines enzymes de métabolisation. Certaines personnes ont une défaillance ou une malformation des enzymes qui permettent l’élimination des substances toxiques, ces personnes sont d’offices susceptibles de développer les maladies causées par les substances correspondantes. Soit la bonne hygiène alimentaire apportant suffisamment d’antioxydant et de substances protectrices contre les cancers. Les antioxydants sont des substances contenues dans les aliments, si nous les consommons, ils aideront notre organisme à se débarrasser des substances responsables du développement des cancers.

Prenons donc garde, en prenant les dispositions nécessaires pour éviter le cancer.

Par Julien DEMBELE, MSc.


La communauté scientifique a du mal à se convaincre sur l’innocuité du Bisphénol A

Le Bisphénol A (BPA) est une substance chimique entrant dans la fabrication d’un grand nombre des ustensiles de cuisine en polycarbonate (plastique rigide) y compris le biberon et les bonbonnes d’eau. Il est aussi utilisé dans la fabrication des films recouvrant l’intérieur des canettes et autres contenants pour conserves alimentaires, ainsi que plusieurs autres revêtements. De très petites quantités du BPA peuvent migrer du contenant vers l’aliment qu’il contient, ainsi le consommateur de cet aliment est exposé au BPA ; le BPA n’étant pas inoffensif pour la santé.

Le BPA est utilisé depuis les années 1960. Comme toute substance pouvant entrer en contact avec l’homme, ses effets sur la santé sont étudiés. La toxicité du BPA est liée à la structure de la molécule pouvant lui permettre d’interagir avec les récepteurs des hormones œstrogènes essentiellement. Autres effets sont suspectés, mais l’état des données scientifiques ne permet pas de les prendre en compte dans la définition de la toxicité du BPA. Sur  la base de ses effets observés et des doses responsables, additionner aux quantités de BPA qui peut migrer dans les aliments et parvenir à l’homme, en grosso modo, les institutions nationales et intergouvernementales ont fixé une DJT (Dose Journalière Tolérable) de 50 µg/Kg poids corporel/jour (DJT d’une substance toxique est la dose à laquelle une personne peut être exposé tous les jours et durant toute sa vie, sans risque de dommage sur sa). Cependant, suite à la veille d’informations sur le BPA, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire des Alimentation, Environnement, Travail (ANSES), institution française, a pu identifier en 2009, de nouvelles publications scientifiques soulevant des interrogations sur les effets du BPA.

L’ANSES a lancé une alerte suite aux nouvelles données sur la toxicité du BPA. Dans son rapport de 2011, l’agence pointe du doigt les effets du BPA sur la santé, notamment sur la femme enceinte et l’enfant à naître et sur le développement du système nerveux. Elle a poursuivie la veille et a réalisé une évaluation de risque qui a confirmé les effets du BPA à des doses inférieure à la DJT fixé (rapport publié en 2013). Elle a par ailleurs révélé d’autres voies potentielles d’exposition (respiratoire et cutanée) et d’autres matériels d’exposition (tickets de caisse, reçus de cartes bancaires, …). Les travaux de l’ANSES ont abouti à l’adoption en 2012 par l’Assemblée Nationale française, d’une loi sur la réduction de l’exposition au BPA en réduisant la fabrication, l’importation et l’exportation de matériels contenant du BPA.  Cependant, l’Autorité européenne en charge de la sécurité sanitaire des aliments (EFSA), les institutions homologues américaines, ainsi que le comité conjoint FAO/OMS en charge de la question, ont jugé irrecevables les conclusions de l’agence française. Ces institutions émettent des doutes sur la qualité scientifique des protocoles et des conditions d’études des études utilisées par l’ANSES. En plus, ces institutions avancent que les quantités de BPA auxquelles l’homme peut être exposé sont si rapidement éliminées de l’organisme au point que le BPA ne puisse produire les effets signalés. Toutefois, compte tenu des incertitudes sur la question, l’EFSA a revue à la baisse la DJT de 50 µg/Kg de poids corporel et par jour à 5 µg/Kg de poids corporel et par jour (en cours de validation), soit réduction par un facteur de 10 alors que l’ANSES s’attendait à une réduction plus importante.

Les Etats-Unis n’ont toutefois pas apporté de modification à leurs valeurs toxicologiques, mais ont édité des conduites à suivre pour réduire  l’exposition au BPA en attendant que les institutions de recherche en charge de la question mènent des études dans le but de confirmer ou d’infirmer les inquiétudes sur l’innocuité du Bisphénol A.  A noter même que la Food and Drug Administration des Etats-Unis (organisme chargé de la réglementation) n’a jamais fixé de DJT pour le BPA, car elle jugeais les risques trop faible.

Un bras de fer s’ait ainsi crée au sein la communauté scientifique sur l’innocuité du BPA. Est-il des scientifiques si souciant de la santé humaine au point de faire des conclusions trop hâtives et biaisées? Est-il des scientifiques des scientifiques moins souciant de la santé humaine ? Est-il des scientifiques peu rigoureux ou plus rigoureux ? Est-il des scientifiques dont l’avis est motivé par autre chose que l’intérêt pour la santé humaine ? Voici autant d’interrogations que cette situation suscite en attendant que le National Toxicology Program des Etats-Unis (NTP) livre ses résultats pour confirmer ou infirmer que le  BPA est à l’origine des effets sur la femme enceinte et son enfant et sur le développement du système nerveux.

Désormais, il est recommandé à chacun de faire attention au contact avec les matériels contenant du BPA. L’une des mesures de conduite les plus importantes conseillées par la Food and Drug Administration des Etats-Unis est de reconnaître les matériel contenant du BPA. Le pictogramme du code de recyclage indiqué (généralement sur le bas) sur les ustensiles en plastique, permet de savoir facilement s’il contient du BPA. Les codes de 1, 2, 4, 5, 6 ne contiennent probablement pas du BPA, mais le code 3 ou 7 contient du BPA.

Par Julien DEMBELE, MSc.


N’amenez pas les armes chimiques syriennes dans mon village

Les catastrophes engendrées par les déchets et produits chimiques toxiques ne  finissent pas de rendre notre environnement invivable, de nous priver de nourriture et d’eau de bonne qualité, de nous enlever la vie. Les cas ne manquent pas, le plus récent à ma connaissance est la soit disant « fuite  de méthycyclohexane» dans la rivière fournissant l’eau aux populations de la Virginie Occidentale, aux Etats-Unis. Comme conséquence, des milliers de personnes ont souffert de privation d’eau pendant plusieurs jours. Le cas qui a été le plus proche de moi est l’affaire du Probo Koala en Côte d’Ivoire, en 2006. Dieu seul sait avec exactitude le nombre total de victime qu’a fait ou fera ces déchets toxiques déversés auprès des populations ivoiriennes. Ces déchets toxiques qui n’ont pas été produits en Côte d’Ivoire, ont été transportés d’ailleurs pour venir compromettre la vie des populations ivoiriennes, quand bien même une convention existe sur la gestion des déchets chimiques dangereux, signées et ratifiées par la majorité des Etats. Il s’agit de la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déches dangereux et de leur élimination, en vigueur depuis mai 1992. Nos autorités n’inspirent plus confiance ; envoûtés par le gain de profit personnel immédiat, certains sont capables de sacrifier la vie d’innocentes gens. J’ai donc une crainte par rapport à la destination finale des déchets issus de la destruction des armes chimiques syriennes.

Les sociétés privées sont aujourd’hui à la course pour le marché de la destruction finale. En effet, la destruction des armes chimiques syriennes est prévue se dérouler en 2 étapes ; un premier traitement dans les eaux internationales océaniques, sur un navire américain équipé de la technologie nécessaire. Les produits obtenus à partir  de cette étape seront ensuite retraités, mais cette fois ci par des entreprises privés. A voir le volume de sous produits issus du premier traitement (8 millions de litres), on peut estimer que beaucoup d’entreprises se verront accorder une partie du marché. Ces sous-traitants ont l’obligation selon la Convention de Bâle, d’éliminer les déchets chimiques sans porter de dommage à la santé humaine et à l’environnement surtout dans les pays en développement. Cependant, on peut fonder le doute que certains sous-traitants ne viennent nous « offrir en cadeaux » des déchets  toxiques. A ce sujet, ayons un regard attentif sur notre environnement, contre tout éventuel rejet suspect de déchets inconnus dans notre environnement et mettons en garde toute personne responsable de ce type d’acte.

Par Julien DEMBELE, MSc.


Les fêtes de fin d’année, l’alcool et le risque d’intoxication mortelle

Si les festivités de fin d’année sont l’un des moments les plus importants et émouvants de l’année, elles peuvent aussi constituées des moments désagréables quant au dénouement, au pire elles peuvent nous confronter à des risques mortels.

C’est des moments de retrouvailles en famille, entre camarades de la même génération, entre habitant d’une même localité, etc. Mais il ne manque jamais l’élément catalyseur la boisson, et le catalyseur historique le plus connue est l’alcool. Il est le compagnon des fêtes le plus à craindre, dont il faut se méfier. Pendant ces moments joyeux de commémoration d’un évènement unique dans l’année ou de transition entre une année qui s’achève et une nouvelle année, on boit, on saute et on parle beaucoup plus qu’habituellement -pour ne pas parler des modifications que l’alcool provoque dans notre comportement. L’utilisation de l’alcool peut nous causer plusieurs dommages et mettre nos vies en risques à différents niveaux.

Nul besoin d’insister sur le fait que les changements engendrés par l’alcool, dans notre comportement peuvent nous amener à poser des actes très regrettables ; les niveaux de risque dont je voudrais faire cas ici se situent dans le choix du type d’alcool et dans la gestion des effets secondaires. En ce qui concerne le choix du type d’alcool, il faut savoir que deux types d’alcool sont d’usage courant, l’éthanol ou alcool éthylique qui est l’alcool de boisson et le méthanol qui est l’alcool de laboratoire. Ce dernier comme son nom l’indique est destiné aux travaux de laboratoire ou pour la combustion ; il est toxique pour l’organisme.

L’alcool éthylique est obtenu par fermentation microbienne (levure), en utilisant des souches de levures spécifiques (Saccharomyces). Mais, il se trouve que souvent, lors de certains processus de fermentation non bien contrôlés, les conditions se réunissent  pour permettre la production de méthanol en plus de l’éthanol recherché. C’est notamment si les levures utilisées comme ferment sont contaminées par d’autres souches de microbes qui, au lieu de produire l’éthanol, vont produire le méthanol comme produit final. Le risque ici, c’est le fait que lors des festivités aussi importantes que celles de fin d’années et bien d’autres, certaines personnes s’adonnent à produire leur propre alcool de boisson. Comme résultat, beaucoup obtiennent de l’alcool avec un taux important de méthanol ou carrément du méthanol. La consommation d’un tel alcool aboutit à des cas d’intoxications massives, sans oublier les personnes qui sous l’emprise de l’alcool éthylique, finissent par boire l’alcool de laboratoire mal disposé à la maison. Le méthanol ou alcool de laboratoire est dangereux, car sa métabolisation (transformation) dans l’organisme, aboutit à la formation d’un composé le folate dont le métabolite intermédiaire qui est le formaldéhyde  est toxique pour les yeux.

Lorsque nous avons eu la chance de nous ravitailler au bon endroit et de passer les festivités avec le bon alcool (l’alcool éthylique), et bien-sûre agréablement, nous nous retrouverons avec des maux de têtes à la fin ou le lendemain matin. Dans ce cas, généralement le premier reflexe c’est de prendre la Paracétamol pour soulagement le mal ; ceci est l’erreur à ne pas commettre. En effet, l’alcool et la Paracétamol empruntent pratiquement la même voie de métabolisation dans l’organisme. L’une des enzymes qui permett la métabolisation est le cytochrome CYP 450 2PE1 ; l’activité de cette enzyme produit des espèces réactives de l’oxygène (ERO) appelés radicaux libres, qui s’ils ne sont pas éliminer produisent le phénomène dit stress oxydatif. La quantité des ERO formées est fonction de la quantité d’alcool bu. Les ERO se lient à certaines molécules de notre organisme, provoquant beaucoup de maladies dont le cancer du foie. La métabolisation de la Paracétamol par les cytochromes P450 aboutit la formation d’un métabolite intermédiaire le N-acétyl-p-benzo-quinone imine  (NAPQI) qui doit être éliminé, si non il se lie à certaines macromolécules du foie (notamment les protéines, les lipides et l’ADN), ce qui peut produire une défaillance hépatique immédiate mortelle ou à la longue le cancer. Les ERO et le NAPQI formés doivent donc être éliminés de l’organisme ; leurs voies d’élimination respective utilisent la même enzyme appelée le Glutathion (GSH). Cependant, le GSH est en quantité limitée dans l’organisme. Le GSH peut être saturé par les ERO produites lors de la métabolisation de l’alcool éthylique, parce que nous avons bu trop d’alcool et donc produit trop d’ERO dépassant les capacités de votre GSH. Dans ce cas, la prise de Paracétamol à la suite de la prise excessive d’alcool éthylique, entrainera la production de NAPQI qui ne pourront pas être éliminé par le GSH.

En outre, la prise chronique d’alcool éthylique s’accompagne de la carence en antioxydants comme les vitamines C, E et A, le sélénium. Ces antioxydants aident le GSH nous débarrasser des ERO. Il nous sera donc plutôt  utile de ravitailler notre organisme en ces antioxydants, en consommant les aliments qui en sont riches (pas de comprimés de vitamines C, E ou A), cela nous aidera à supporter le mal. Les oranges, le citron, tous les fruits à chair orange et rouge et les huiles essentielles sont quelques aliments riches en ces vitamines.

Pour éviter les effets de l’alcool, certains prennent la résolution de consommer les boissons énergisantes, cas que j’ai déjà eu à aborder dans Affaire « Boissons énergisantes » ou « energy drink ».

Buvons avec modération ! Passons d’excellents moments de fêtes ! Mes vœux les meilleurs à tous pour le nouvel an !

Par Julien DEMBELE, MSc. Toxicologie Environnementale, Nutrition et Technologie Alimentaire


Le réchauffement climatique

vlcsnap-2013-08-18-21h47m13s201 Photo du Globe Terrestre (Extrait du film « An Inconvenient Truth »)

J’aime bien cette photo du Globe terrestre prise par la Mission Apollo 17 le 11 décembre 1972 ; je l’aime bien, non seulement parce qu’elle serait la seule photo populaire (prise pendant que la terre était bien éclairée par le soleil) qui présente le continent africain de vue aérienne. Faites bien attention quand vous regardez une photo du Globe terrestre prise par satellite, dans la majorité des cas ce n’est pas l’Afrique que vous verrez. Mais, j’aime cette photo, car elle me rappelle un de mes films documentaires préférés, intitulé « Une vérité qui dérange » (en Anglais « An Inconvenient Truth »). Ce film célèbre du Président Américain, Albert GORE (Al GORE), nous enseigne sur le phénomène du réchauffement climatique. Moi, je l’ai regardé et regardé et encore regardé ; je le conseil à tous, cherchez-le et regardez-le, c’est une véritable école, vous apprendrez énormément sur la détérioration de notre environnement et l’engagement d’un homme pour la cause de tous. Bonne séance de cinéma à tous !

Par Julien DEMBELE


« Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit dans ta nourriture » Hippocrate

« Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit dans ta nourriture » Hippocrate. Cette célèbre phrase de Hippocrate, des siècles avant Jésus Christ, est encore à jour et reste valable pour nous aujourd’hui. Celui qui mange bien évidemment restera en bonne santé, car seuls les aliments contiennent des éléments intrinsèques permettant à l’organisme de se maintenir en bonne santé. Nous devrions donc avoir une bonne hygiène alimentaire (bon choix des aliments) si nous voulons qu’ils soient notre médicament où de pouvoir y trouver notre médicament. Aujourd’hui la réalité est qu’une mauvaise hygiène alimentaire peut très facilement coûter à notre cher santé.  Sachons, les aliments (ou la nourriture) sont source de vie, mais ils peuvent aussi compromettre la vie.En effet, en dehors de l’environnement, la nourriture est la principale source de nos maladies. Que ce soit, en terme de maladies causées par des agents biologiques,  de maladies causées par des agents chimiques (toxiques) et même des maladies causées par les nutriments intrinsèques de nos aliments ; beaucoup de gens ont de bribes d’informations ce phénomènes et n’y prêtent que peu d’attention. Il y a un adage qui dit « Bien manger mieux vivre », alors mangeons bien et faisons tous pour toujours bien manger !

Par Julien DEMBELE, MSc. Toxicologie Environnentale, Nutrition et Technologie Alimentaire


Affaire « Boissons énergisantes » ou « energy drink »

Les boissons énergisantes ont longtemps suscité de l’interrogation quant à l’inoffensivité de leur constituant sur la santé. Le problème refait plus surface avec les récents événements en France où ces boissons seraient à l’origine de plusieurs cas de problèmes cardio-vasculaires, des troubles psychocomportementaux et même des cas de mort subite.

Les boissons énergisantes sont les produits sous forme de boisson ou de concentré liquide qui prétendent contenir un mélange d’ingrédients ayant la propriété d’augmenter le niveau  d’énergie et la vivacité. Les marques les plus populaires sont entre autres « Red Bull », « Dark Dog », « Blu », « Rockstar », « Burn », « Monster », « Tiger », « Soca Cola », « Beaver Buzz Energy », « Romanos », « Happy Drink », « Panther » « Ed Hardy », « NRJ », « Citron », « NEXT », « Mixed Up » et « Buffalo ». Ces boissons sont souvent prises pendant des moments d’exercice physique, pendant les périodes d’examen par les étudiants et lors des soirées récréatives ou les bals et dans les bars.

La propriété d’augmenter l’énergie et la vivacité corporelle est une chose réelle et bien vérifiée. Les substances contenues dans ces boissons en sont les responsables. Les boissons énergisantes contiennent entre autre la caféine, la taurine, le glucose et des vitamines du groupe B. La caféine, principal constituant actif des boissons énergisantes est aussi présente dans le café et le thé, est la drogue la plus communément prise pour ses propriétés  stimulantes du système nerveux central et le système cardio-vasculaire. Mais les boissons énergisantes devraient contenir moins de caféine que dans le café ou le thé. La caféine diminue la sensation de fatigue et améliore la vigilance et les capacités d’attention. La taurine est un acide aminé qui a des effets excitateurs sur les neurones et le système cardiovasculaire. Le glucose est la source d’énergie du cerveau. Quant aux vitamines du groupe B, elles participent au métabolisme énergétique de l’organisme. Cependant, ces constituants peuvent bien avoir des effets toxiques par plusieurs mécanismes sur la santé dans certaines conditions de prise. Plusieurs études ont été menées dans ce sens.

Il a été montré que les boissons énergisantes augmentent la pression sanguine, ce qui pourrait être à l’origine d’accidents vasculaire. La caféine entraine un retard intra-utérin chez la femme enceinte.  Elle retarde le développement mental chez l’enfant. Les consommations abusives de boissons énergisantes sont devenues courantes chez les adolescents et elles incitent à la prise d’alcool et de drogue ; sans oublier les interactions que pourrait avoir le mélange de ses substances actives avec la caféine.

Les commerciaux ne font que mettre en avant et vanter les bons effets de leurs produits. Voici le genre de publicité qui se fait sur les boissons énergisantes, que j’ai trouvé sur le net: « Et si l’on pouvait jouir des plaisirs de l’alcool sans en craindre les désagréments! Ce serait génial n’est-ce pas? Et ben c’est possible! Grâce à une boisson révolutionnaire, vous pouvez désormais aller jusqu’au bout de la nuit, tout en restant parfaitement lucide et non fatigué. Vous pouvez désormais donc profiter à fond de tout le plaisir d’une soirée chaude et mouvementée »C’est aussi bien que les ventes des produits marchent, car chaque fois qu’une canette de boisson énergisante est achetée c’est l’emploi et le salaire d’un homme qui sont garantis. Ceci dit, rarement l’on ne verra des fabricants faire figurer sur les emballages de leurs produits qu’ils sont dangereux pour  la santé.

On a vu marquer sur les paquets cigarette qu’elle est dangereuse pour la santé, c’est parque les autorités de la réglementation et même les politiques ont été forcés de contraindre les fabricants à le faire, au vues dégâts que la cigarette a causer dans nos sociétés. On pourrait aussi maquer sur l’emballage des produits de grande consommation comme les boissons énergisantes certaines de ses usages qui présentent surtout le plus de risque pour la santé. Avec les médicaments ça marche bien, parce que des études souvent  de très longues pour mesurer autant que possibles les effets et les conditions de survenu des effets du médicament sur la santé, sont un préalable à l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché. Cela ne se fait pas avec les boissons énergisantes, mais au moins des études post  mise sur le marché sont effectuées dans les institutions de recherche ainsi que dans les observations dans les centres de santé ; prêtons attention aux résultats obtenus pour savoir comment mieux se comporter avec. Les autorités aussi doivent êtres plus exigeantes sur les réglementations avant la consommation de boisson énergétiques ne deviennent un problème de santé publiques, car elles prennent de l’ampleur surtout dans les pays où les musulmans sont majoritaires.

 

Par Julien DEMBELE, Msc. Toxicologie Environnementale, Nutrition et Technologie Alimentaire


Quand la fiabilité des rapports des experts de l’ONU est sujette à des doutes

L’ONU (Organisation des Nations unies) est sensée être la plus grande institution démocratique qui existe au monde, agissant dans l’impartialité même si l’on sait que le social a un poids important dans les décisions qui émanent d’elle. La crédibilité de cette institution est en train de s’effriter à découvert ces derniers temps, au vu des derniers événements. Le constat est clair, car nous sommes tous témoin des massacres interhumains ça et là à travers le monde, mais la voix de l’ONU reste sans impact.

Ce qui m’a frappé, c’est les débats autour du dernier rapport sur l’évolution du climat, rendu public par le GIEC (Groupe international d’experts sur le climat) le 27 septembre dernier. Ce GIEC est composé d’experts scientifiques désignés par les gouvernements de pays membres de l’ONU. Ce groupe a la charge de faire une synthèse des différentes études scientifiques publiées sur le changement climatique et de faire des prévisions. Selon les conclusions clés de ce rapport, les activités humaines seraient responsables à 95% du réchauffement climatique. De ce fait, d’ici à l’an 2100, la prévision de hausse de la température de la planète sera de + 0, 3°C à + 4, 8°C, si l’on ne limite pas les émissions de gaz à effet de serre, notamment le CO2.  Et le niveau des mers évoluerait entre 26 et 82 cm supplémentaires. Le débat, est que certains pays veulent faire croire que le principal facteur de l’évolution du climat est lié à des causes naturelles autres que les pollutions engendrées par les activités industrielles. Quelle valeur accorde-t-on dans ce cas au travail des experts de l’ONU ?

Par ailleurs, d’autres pays sont de l’avis des experts du GIEC, mais voudraient une dérogation pour pouvoir émettre des polluants en ce sens qu’il le faut pour qu’ils accèdent à l’émergence. Comment peut-on qualifier cette façon de justifier un mauvais acte ? Nous sommes devenus trop égoïstes ; pourquoi créer un développement qui sera invivable dans quelques années ?

Si le rapport des experts du GIEC de l’ONU est jugé trop exagéré et partial, cela n’est peut-être pas étonnant, si l’on en croit cet article : Rise of Cancers and Birth Defects in Iraq : World Health Organization Refuses to Release Data, Global Research, July 31, 2013. Si l’ONU doit cautionner les atrocités palpables causées par des activités militaires d’une nation, sur une population innocente, c’est qu’elle s’éloigne de son but et on pourrait donc se permettre douter de la crédibilité des rapports d’expertise qu’elle rend publics.

Cette institution n’est pas faite pour cela, il faut que ça s’arrête.

Par Julien DEMBELE, Msc. Toxicologie environnementale, Nutrition et Technologie alimentaire